Accros aux textos, mal au cou, mal au dos?

La technologie s’immisce dans nos vies quotidiennes à la vitesse grand V. En 2018, environ 15 220 700 messages texte par minute étaient envoyés à travers le monde! Regardez autour de vous : les téléphones intelligents, les consoles de jeu portatives, les lecteurs MP3, les livres et les tablettes électroniques foisonnent!

Le text neck syndrome

L’utilisation de plus en plus fréquente et prolongée de tous ces appareils entraîne une recrudescence de certains problèmes de santé, constatés régulièrement dans les cliniques chiropratiques, et affectant particulièrement le cou. C’est d’ailleurs un chiropraticien américain qui a désigné les conditions et les blessures causées par l’utilisation excessive des appareils technologiques sous le terme de text neck syndrome. Comme ce sont les jeunes qui sont les plus grands utilisateurs de ce genre de gadgets, les effets à long terme peuvent s’avérer catastrophiques s’ils ne rectifient pas leur posture.

La tête au garde-à-vous!

La posture déficiente souvent adoptée pour l’utilisation de ces appareils, la flexion du cou accentué par le poids de la tête penchée vers l’avant, entre autres, a des conséquences sur la santé neuromusculosquelettique des utilisateurs.

Il existe une forte association entre une posture de la tête vers l’avant et une diminution de la force des muscles respiratoires. Cette posture est reconnue pour entraîner l’élongation musculaire, augmenter les problèmes de tunnels carpiens et augmenter les risques de hernies discales. De plus, lorsque la tête est avancée d’un pouce vers l’avant, cela augmente le poids de celle-ci sur la colonne vertébrale de dix livres supplémentaires. Finalement, la position de la tête en avant augmente la compression des disques et peut causer une arthrose précoce. Les effets combinés des claviers microscopiques, des postures tendues et des mouvements répétitifs ne sont que quelques-uns des facteurs qui augmentent les malaises ressentis par les « accros du texto ».

Les dangers de la techno

Les messages texte étant le mode de communication principal des adolescents, il devient impératif de les éduquer sur la bonne posture à adopter lorsqu’ils s’adonnent à leur passe-temps favori. Sinon, les conséquences sur leur santé peuvent être importantes à long terme. Les symptômes les plus fréquents liés au syndrome du cou texto sont les maux de tête, la raideur de la nuque et du dos, les douleurs aux poignets et aux épaules, des engourdissements dans les mains et la perte de la courbe naturelle du cou pouvant engendrer des problèmes d’arthrose à long terme.

Comment éviter le syndrome du cou texto?

  • Prenez des pauses fréquentes lorsque vous utilisez les appareils technos.
  • Gardez le cou droit et le téléphone à la hauteur des yeux.
  • Ne coincez pas le téléphone entre votre oreille et votre épaule.
  • Déposez votre tablette ou ordinateur portable sur une table lorsque cela est possible.
  • Sinon tentez de supporter vos coudes et de demeurer le dos le plus droit possible

Souffrez-vous de nomophobie?

Le besoin de rester connecté, d’être joignable en tout temps, peut devenir une dépendance et même se transformer en une peur morbide de ne pas avoir son téléphone portable sous la main, appelé nomophobie. Renouez avec le plaisir du contact direct et chaleureux avec les gens, considérez-le même comme une activité à saveur rétro! Si vous devez, malgré tout, utiliser ce type d’appareil de manière prolongée pour le travail ou même pour vos loisirs, votre chiropraticien vous indiquera la bonne posture à adopter selon votre cadre d’utilisation, de manière à en minimiser les impacts sur la santé de votre système neuromusculosquelettique.

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Références

https://www.business2community.com/infographics/email-marketing-vs-sms-marketing-stats-infographic-02021390
Roentgenographic findings of the cervical spine in asymptomatic people. Spine 1986; 6:591-694
http://www.centrepatronalsst.qc.ca/infos-sst/le-point-sur/securite-hors-travail/texter-au-volant.html
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/j.1468-2982.2008.01714.x
Mayo Clinic Health Letter, Mars 2000

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